Dormir Je suis la assise dans ce train et on dirait une mauvaise scène de film : les yeux rêveurs, une belle musique mélancolique et le soleil qui montre juste le bout de son nez. Moi assise là, dans ce train, en train d’écrire, mais écrire sur quoi ? Sur le sommeil, sur la nuit, sur ce verbe que j’ai tant de mal à conjuguer à la première personne : dormir. Cette nuit, ils sont revenus au galop, la chevauchée fantastique qui me pourrit la vie depuis près de onze ans par période plus ou moins longue, j’ai nommé : Stress, Insomnie et Cauchemar, aussi connus sous le nom de la confrérie de la crise d’angoisse nocturne. Ils se sont insidieusement glissés contre moi dans le lit où j’avais déjà si chaud, se sont collés à moi jusqu’à ce que je me réveille les yeux humides et la gorge comme prise sous un bloc de béton. Ils m’ont chuchoté des « Et si… » plein d’angoisse et petit à petit, eux et moi nous n’avons plus fait qu’un. Ils ne viennent pas dans les phases où psychologiqueme
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