Les filles se déplacent en bande. Des bandes soudées ou éparses au gré des trottoirs, des rues et des conversations. Des bandes bruyantes au sein desquelles on parle fort, ou on ricane. Parce que la bande, c’est comme une bulle, et quand elle est réunie, le reste n’existe plus. Les filles se déplacent en banc, comme les morues ( ?) et les sardines, elles louvoient entre les bancs de mec, de mac, les gros camions et les petites autos. Les filles se déplacent en bande, leurs chaussures, à talon parfois, martelant le macadam avec le rythme d’une mitraillette. Tac, tac, tac, tac, tac... Les filles marchent en groupe, bras dessus, bras dessous, à la queue leu leu, en ligne. Elles envahissent l’espace, se l’approprient, le domptent. Les filles en bande sont parfois suivies d’un panache de fumée, celle de leurs cigarettes. Certaines fois, elles avancent vite, pressées d’aller d’un point A à un point B. D’autres fois, elles marquent de nombreux arrêts, s’extasient sur un
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