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Affichage des articles du janvier, 2015

C'est ça le bonheur (?)

Alors c’est ça ? C’est ça, le bonheur ? C’est le visage de votre meilleure amie après que vous lui ayez dit : « Surprise ! », et qu’elle ait réalisé que vous étiez venue pour être là avec elle, parce que vous ne pouviez pas manquer ses vingt ans, impossible. C’est le visage rassurant de l’amie qui vient vous chercher dans le métro parisien, après que vous y ayez vécu une expérience un peu particulière. C’est le petit déjeuner super bon, que vous prenez avec cette même amie le lendemain, dans un petit café trop mignon. C’est l’expression de l’amour de votre meilleure amie, couchée sur le papier, et que vous lisez dans le train qui vous ramène à la maison. C’est la tristesse de la quitter, mais la joie de savoir que l’être aimé vous attendra à la gare. Alors, c’est ça ? C’est ça, le bonheur ? C’est la petite voix de votre frère sur le répondeur, parce qu’il avait juste envie de vous parler, comme ça. C’est la vie de votre jeune sœur, résumée en photos, que votre belle-mè

Merci pour ce moment !

Merci, c’est un des mots que je répète le plus souvent dans la journée, quand on me tient la porte, quand on me passe un polycopié, quand on me souhaite une bonne journée. Pourtant, il y a tout un tas de choses pour lesquelles je n’ai jamais dit merci. Je n’ai jamais dit merci à ma mère pour m’avoir donné le gout des jolies choses, pour m’avoir appris la créativité,  et  m’avoir transmis que le fait d’être un peu différent, c’est bien aussi. Je ne l’ai jamais remerciée de m’avoir initiée à l’art, la mode, de m’avoir transmis ses passions, et d’avoir soutenu les miennes. Je n’ai jamais dit merci à mon père pour m’avoir offert une identité, des racines dont je puisse être fière, même si certains s’en moquent. Pour m’avoir appris que s’avoir d’où l’on vient, c’est important pour savoir où on va. Je n’ai jamais remercié mes grands-parents, tous les trois, pour m’avoir offert l’enfance que je n’avais pas à la maison. Ma grand-mère maternelle, pour m’avoir fait découvrir S

Conjugaison

Câliner Elle n’y avait jamais songé, en fait, avant une phrase de sa grand-mère, un matin, alors qu’elle quitte précipitamment l’appartement parce qu’elle est en retard. « Tu ne m’embrasses jamais, tu ne me fais jamais de câlins. » Elle stoppe net, fait marche arrière, et dépose un baiser sur la joue ridée. Puis, comme par un reflexe de protection, de justification, elle ajoute : « Ce n’est pas dans mes habitudes. Je ne fais jamais de câlins, à personne.» Puis elle part. L’idée, elle, reste, se colle à elle. Elle y songe dans le tramway, puis dans le métro, puis dans le bus. Ce n’est pas la première fois qu’on le lui dit. Elle n’y peut rien, elle ne sait pas d’où ça vient, cette incapacité à enlacer les gens, ce malaise toujours présent en elle quand on l’étreint, quand on l’embrasse. Elle ne sait pas depuis quand le mécanisme est cassé. Peut être depuis ce jour où, alors qu’elle pleurait, son père lui a dit : « tu sais, il ne faut pas en vouloir à maman. Ce n’