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Affichage des articles du avril, 2014

Thank God It's Tuesday

A vant, je n’aimais pas le mardi. Parce que le mardi, ça voulait dire une longue journée, déjà trop éloignée du week-end précédent et encore si loin du suivant. Mais ça, c’était avant le 14 janvier 2014. Maintenant, quand je pense au mardi, je pense à dix-sept heures trente, heure à laquelle on sortira de cours toutes les quatre bras-dessus bras-dessous pour aller faire des courses : pop-corn, ice tea et Pringles. Je pense à nos virées dans la Lauramobile qui est officiellement une voiture mais qui est plutôt une caisse à savon. Je souris en repensant aux fous rires qu’on a quand le siège du milieu de la banquette arrière aspire celui qui s’y assoit, quand on passe dans un trou et qu’on touche inévitablement, quand on tombe en panne d’essence, quand on se gare à la razbaille. Parfois, on y va à pied, on descend jusqu’à la Cité U de celle qui habite le plus près et on râle si son voisin gentil mais lourd nous suit et nous empêche de cancaner. Oui, parce qu’on cancane bien s

Chuis comme un chien mouillé, qui peut s’prendre tous les coups…

…les plus belles dérouillés et suivre son maître partout. Cher (ex) panda, Voilà une drôle de façon de commencer une nouvelle lettre, n’est-ce pas ? Enfin je présume que tu t’en fous étant donné que tu ne la liras pas. D’ailleurs, je ne l’écris pas pour toi mais pour moi, pour me débarrasser enfin de cette impression persistante de ne pas avoir mis de point final à l’histoire. Je ne sais même pas quand tu es devenu le Panda. Je ne sais plus d’où sort ce surnom. Parce qu’aujourd’hui, quand viennent les souvenirs, il ne reste presque rien de ces petits détails qui font la valeur de la mémoire. Non, aujourd’hui ne me revient que ce goût acre de déception, cette lassitude de devoir quémander, le salé des larmes et l’amertume de l’échec. Quand pour mon plus grand déplaisir mon cerveau se laisse aller à penser à toi, comme pour elle, ne me reviennent en mémoire que ces paroles cinglantes que tu m’as assénées durant ces deux ans et que j’ai encaissés sans rien dire, idiote chose

Mon petit miracle

Parfois, je le regarde et je me dis que peut-être ce n’est qu’un rêve, que je vais me réveiller et qu’il ne me restera rien d’autre qu’un immense sentiment de vide. Parce que je ne pourrais plus vivre sans lui. Je le contemple et je suis émerveillée par la perfection de ses traits : son petit visage rond, ses joues rouges et pleines, sa minuscule bouche, son nez en trompette, ses yeux bleus, ses boucles blond vénitien, sa petite main qui tient une des mienne dans la rue, son torse bien fait, ses jambes musclées. Je suis fascinée par sa drôle de voix. Je l’écouter chanter Stromae, Claude François et « L’araignée Gypsy ». Je pourrais l’écouter des heures parler avec ses tournures de phrase maniérées et son vocabulaire de dictionnaire. Je ne me lasse pas non plus de l’entendre dire « je suité malade » ou « je serais conduicteur ». J’adore son rire, sa façon de faire marrer les gens pour ne pas se faire gronder, son humour décapant pour son âge. L’entendre rire c’est comme un ra

La fille qui avait peur des hommes

Il y a quelques temps, lors d’un de mes nombreux décryptages de moi-même, je me suis rendue compte d’une chose : j’ai peur des hommes. J’en ai pris conscience en rentrant un soir de cours. Chaque fois que je marche dans la rue et que mon chemin croise celui d’un homme, je baisse les yeux ; chaque fois que je sens un regard sur moi selon la façon dont je suis vêtue, je détourne le regard ; chaque fois que je crois qu’un homme vient vers moi, je sursaute. Quand on m’aborde, je ne réponds pas, je souris d’un sourire de façade et je continue ma route le cœur battant à tout rompre, les mains tremblantes. Ne pas soutenir les regards déplacés, ne pas laisser croire à une ouverture, ne rien faire qui pourrait laisser penser à une possibilité, tirer sur la jupe, fermer la veste. Pourquoi ai-je si peur ? Est-ce seulement un phénomène de société lié à cette peur viscérale de se retrouver dans la colonne faits divers des journaux ? Ou y a t-il autre chose ? J’y repensais hier soir, allo