A vant, je n’aimais pas le mardi. Parce que le mardi, ça voulait dire une longue journée, déjà trop éloignée du week-end précédent et encore si loin du suivant. Mais ça, c’était avant le 14 janvier 2014. Maintenant, quand je pense au mardi, je pense à dix-sept heures trente, heure à laquelle on sortira de cours toutes les quatre bras-dessus bras-dessous pour aller faire des courses : pop-corn, ice tea et Pringles. Je pense à nos virées dans la Lauramobile qui est officiellement une voiture mais qui est plutôt une caisse à savon. Je souris en repensant aux fous rires qu’on a quand le siège du milieu de la banquette arrière aspire celui qui s’y assoit, quand on passe dans un trou et qu’on touche inévitablement, quand on tombe en panne d’essence, quand on se gare à la razbaille. Parfois, on y va à pied, on descend jusqu’à la Cité U de celle qui habite le plus près et on râle si son voisin gentil mais lourd nous suit et nous empêche de cancaner. Oui, parce qu’on cancane bien s
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