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Articles

Affichage des articles du 2014

Les filles se déplacent en bande

Les filles se déplacent en bande. Des bandes soudées ou éparses au gré des trottoirs, des rues et des conversations. Des bandes bruyantes au sein desquelles on parle fort, ou on ricane. Parce que la bande, c’est comme une bulle, et quand elle est réunie, le reste n’existe plus. Les filles se déplacent en banc, comme les morues ( ?) et les sardines, elles louvoient entre les bancs de mec, de mac, les gros camions et les petites autos. Les filles se déplacent en bande, leurs chaussures, à talon parfois, martelant le macadam avec le rythme d’une mitraillette. Tac, tac, tac, tac, tac... Les filles marchent en groupe, bras dessus, bras dessous, à la queue leu leu, en ligne. Elles envahissent l’espace, se l’approprient, le domptent. Les filles en bande sont parfois suivies d’un panache de fumée, celle de leurs cigarettes. Certaines fois, elles avancent vite, pressées d’aller d’un point A à un point B. D’autres fois, elles marquent de nombreux arrêts, s’extasient sur un

Opération Bye 2014 - Concours Clôt.

Mes petits pingouins en sucre, me voila presque en vacances et en cette jolie période de Noël, quoi de mieux qu'un concours pour gagner un petit cadeau en plus a mettre au pied du sapin.  Certains d'entre vous on déjà put participer à l'opération Playa ou bien aux opération Christmas, Kawai et Licorne. Pour les autres, petite explication: il s'agit d'un concours sur un thème précis organisé sur plusieurs blog en même temps. Le thème de cette opération était les paillettes mais avec l'autorisation d'Ellen l'auteur du blog, Les Fleurs Rebelles et organisatrice de l'opé, j'ai un peu triché sur le cadeau.  Voici donc ce que je vous propose de gagner: -Une éponge Pingouin -Un set de manucure pingouin -Une peluche pingouin -Une bougie pingouin -Un porte monnaie pingouin -Un miroir pingouin -Une tasse pingouin.  Maintenant que tu veux ce lot plus qu'un mannequin Calvin Klein en slip et bonnet de père noël sous ton sap

No Need To Say Goodbye

On se quitte pour trois semaines, trois semaines seulement. On a bien survécu deux mois sans se voir tous les jours, alors franchement, je vais te dire, c’est quoi trois semaines, hein ? Rien, de la pacotille, de la gnognotte, de la crotte. Ouais... mais pourquoi j’ai un petit pincement au cœur, alors ? Pourquoi je suis paniquée rien qu’à l’idée de partir sans vous avoir embrassées toutes les trois ? Pourquoi j’ai les larmes aux yeux ? Faut dire qu’à force de vivre les unes sur les autres, de passer neuf heures par jour, cinq jours pas semaine, enfermées dans la même pièce à écouter les mêmes cours passionnants ou incompréhensibles, ben, on s’attache. Et que du coup, je ne sais plus très bien comment fonctionner sans vous. Vous êtes tellement la source de ma force, que quand vous n’êtes pas là, je suis un peu  comme handicapée. C’est le revers de la médaille, le talon d’Achille de la chose. J’ai une chance insensée, indécente, incroyable d’attirer des gens fascinants,

Sans crier gare !

On est assise sur mon lit, toutes les deux, tranquilles. On regarde la télé en mangeant, je crois. On parle de Noël, de ce qu’on va offrir  à qui, et autres truc de saison. Et soudain, sans crier gare, tu lâches ces mots. Ces mots que l’on ne dit jamais, que tout le monde pense tout bas, mais que personne n’évoque clairement. Ces mots qui sont sans équivoque, sans interprétation, sans sous-entendu. Au début, je reste un peu sonnée, un peu hébétée Je ne suis pas certaine d’avoir bien entendu. Je tourne vers toi un visage incrédule. Je t’offre une possibilité de faire marche arrière, de retourner à ta pudeur. Mais non. Tu me regardes droit dans les yeux. Et tu répètes. Tu réitères la chose. Cette fois ci,  il n’y aura pas d’échappatoire pour moi non plus. Je ne peux pas faire comme si je n’avais pas compris, pas entendu. Je bégaie, je bafouille, je suis plus gênée que toi, alors que je sais combien il t’a coûté de me dire ces mots. Nous sommes une famille dans laquelle on

Chère Simone,

Ma chère Simone, Je pense bien fort à toi en ce jour si particulier. Et oui aujourd’hui ça fait quarante ans que tu as changé la vie des filles et femmes de France. Oh Simone comme je t’admire. Tu étais si forte, si belle, si courageuse debout à cette tribune, droite, sur de tes propos alors que de partout pleuvait les insultes. Ils ne comprenaient pas, ils avaient peur, tout ses hommes engoncés dans leurs costumes et leurs idées préconçues. Ils sentaient bien que tout leur échappé que bientôt ils n’auraient plus contrôle sur rien. Tu étais la preuve, toi une femme en politique, qu’ils ne contrôlaient déjà plus notre esprit depuis longtemps. Et voila que maintenant nous voulions disposer de nos corps. Quelle horreur !!! Je l’ai écouté ton discours Simone, des dizaines, peut-être même des centaines de fois, je t’ai regardé donné tes arguments avec un calme et une sérénité incroyable au vu de la situation. On voulait te briser, tu en es sortie plus forte. Peut-être p

Playlist

Somewhere Only We Know - Keane I walked across an empty land I knew the pathway like the back of my hand Maman a acheté la bande originale des « Poupées Russes » le nouveau film de Clapiche avec Duris. Elle l’a acheté pour cette chanson, parce qu’elle la trouve jolie. Elle l’écoute souvent. Elle la fait écouter à papa. Papa aime la chanson aussi. Maman lui offre l’album pour son anniversaire. Il est noir et sur la jaquette, entourée d’une couronne de volutes blanches qui représentent des instruments, il y a écrit Keane. I felt the earth beneath my feet Sat by the river and it made me complete Maman n’écoute plus la chanson. Elle ne veut plus. Parce qu’elle lui rappelle papa. Papa et maman se séparent. Elle a fait une pile de tout les CD qui lui rappellent papa. « Tu donneras ça à ton père », elle me dit. Il y a deux exemplaires du CD. Celui de papa et celui de maman. J’en garde un, je le cache. Parce que moi j’aime cette chanson, elle m’aide a m’endormir. Elle cou

Sa main sur mon poignet

Soudain elle est la, sa main sur mon poignet, elle le serre. C’est celui ou je porte toujours mes bracelets. Il ressert l’étau, d’abord pour me retenir puis pour m’attirer un peu plus dans le métro. Qui sait ce qui aurait put se passer s’il y avait eu moins de monde, s’il avait été plus tard. Je le revois dans ma tête, il m’a tapé sur l’épaule pour me parler. Il avait les yeux vitreux, mi-clos, la voix pâteuse, quand il m’a baragouiné qu’il m’avait vu dans le tram, qu’il était tombé amoureux. Je n’avais même pas coupé la musique, même pas totalement retiré mon casque. J’ai sourit, dit « merci, c’est très gentil » et remit mon casque, prête a reprendre ma route. Et c’est la qu’il m’a saisit. C’est à ce moment la, que sa grosse main répugnante c’est entouré autour de mon poignet. J’ai voulu la retiré. Il a serré plus fort et a tiré. J’ai répété « je suis pressé », la voix un peu plus mal assuré, une pointe d’hystérie au fond. J’ai tiré plus fort. Il a lâché. Ça n’a dur

Ce dimanche la

Ce dimanche la il y avait du soleil, le beau soleil du mois de septembre qui filtrais à travers les feuilles de platane. Ce dimanche la j’ai petit déjeuné d’un thé glacé dans une tasse orange et de tartine de ktipiti, ce fromage frais grec parsemé de poivron rouge, tartiné sur du pain frais. Ce dimanche la j’ai prit un quart d’heure dans la salle de bain aux carreaux couleur orange sanguine, pour enfiller un short en jean et un tee shirt Hello Kitty. Ce dimanche la on c’est relayé dans la cuisine. Ma sœur et moi avons fait deux pâtes à gateaux en se demandant pourquoi une était plus importante que l’autre. On a fait participer le petit cousin en lui faisant peser les ingrédients, on a coupé les pommes du jardin et on c’est demandé si on en avait pas mit un peu trop. On a coupé du papier sulfurisé pour le fond du moule, enfourné à 200° et surveillé la cuisson. Ce dimanche la j’ai regardé ma grand-mère faire cuire la morue, les œufs, les carottes, les brocolis, les pat

Plaisirs solitaires

Allez ! Avoue que si tu es venu(e) lire cet article, c’est parce que tu as cru que c’était un article concernant le sexe, hein, coquin(e) ? Et bien, au risque de te décevoir, nous n’allons pas parler sexe mais solitude. Rousseau à dit « l’homme est un animal social », et il n’avait pas tort. Je suis de ceux qui aiment être entourés, avoir des amis avec qui prendre un café ou diner, aller au cinéma, qui aiment passer du temps en famille (même si une fois sur deux, ça fini en pugilat), et être avec leur amoureux sans jamais se sentir étouffés. Mais parfois, il arrive que j’aie besoin ou envie de passer du temps seule. Parce qu’il y a des choses que je préfère faire « en tête à tête avec moi-même ». La première, c’est danser. Je ne fais pas de sport en salle, de natation, de jogging. Non, moi je danse, le plus souvent possible, durant une heure ou deux. Mais uniquement quand je suis totalement seule chez moi. Premièrement, parce que je peux mettre la musique aussi fort

Ces premières fois

A la base de cet article, un autre article du même nom sur le blog d’ Une CheapFille , qui conclut en nous proposant de faire part de nos premières fois à notre tour. Voici donc un petit panel des premières fois qui m’ont marquée. La première fois que je me suis redevenue blonde . J’allais sur mes seize ans, je ne supportais plus ma tête, je voulais du changement, du neuf. Après deux heures chez le coiffeur, me voilà blonde. Et, même si j’ai pleuré en me voyant dans le miroir la première fois, aujourd’hui je préférerais me couper une main plutôt que de revenir à ma couleur d’avant. La première fois que j’ai dormi seule chez moi. Une véritable victoire pour l’angoissée de la nuit que je suis depuis toujours ! Et même si j’ai du laisser une lumière allumée dans la chambre et le salon, le lendemain matin j’étais super fière de moi ! La première fois que j’ai terminé  l’écriture d’un roman. La plus grande fierté de ma vie à l’heure actuelle est d’avoir réussi à mener

Je suis un peu triste quand même

Je suis un peu triste quand même. Je sais bien que c’est idiot, je sais bien que je la reverrai bientôt, et que loin des yeux ne signifie pas forcément  loin du cœur. Mais je suis un peu triste quand même. Parce que chaque fois qu’elle arrive, on se retrouve comme si elle avait juste dit au revoir la veille, et on construit des souvenirs dont on se souviendra avec émotion et tendresse dans vingt ans ; chaque fois, c’est un peu comme si on m’avait rendu un bout de mon cœur. Un petit bout de mon âme qui est si loin la plupart du temps, là-haut dans ce Paris exilé du Sud où nous nous sommes connues. Oui, elle vit à des milliers de kilomètres, dans cette ville au ciel souvent gris où, courageusement, elle se bat pour des rêves si beaux et si douloureux. Bien entendu, bientôt je retrouverai d’autres petits morceaux de mon cœur que j’ai laissés à d’autre personnes, car c’est ainsi que l’on crée des amitiés, des vraies, celles qui remplissent nos vies et nous fragilisent lorsqu’e