Pleurer J e suis une grosse pleureuse, une émotive, une sensible. Je pleure de joie, de colère, de chagrin, de frustration, de rire. Tout me fait pleurer : un beau film, un bon livre, une chanson puissante, une lettre, les infos à la télé… C’est ma façon à moi de tout lâcher, d’évacuer le trop plein d’émotion qui s’accumule en moi. Je connais par cœur les sensations qui précèdent les larmes : le nez qui pique, la vue qui se brouille, la gorge qui se serre. Parfois, je lutte pour les ravaler, pour ne pas pleurer, pour ne pas offrir ce qui pourrait être perçu comme une faiblesse par mon interlocuteur. Mais il arrive que je ne puisse pas les retenir, elles dévalent alors sur mes joues en cascades incontrôlées, inondent mon visage, rendent le monde autour de moi flou. Ces larmes-là, on peut les contrôler, les arrêter, les apaiser. Seulement il y a les autres, celles qui coulent en moi depuis des années, celle qui ont été alimentées par ces années de crises familiales, cette e
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