C'est comme une sorte de compte à rebours. Mais à l'envers. On ne compte pas les jours qui nous rapproche de l'échéance mais ceux qui nous en éloigne. Un jour ça va, ce n'est pas une science exacte. Deux aussi, ça peut arriver. Trois, c'est jouable, après tout jamais deux sans trois. À partir de quatre on commence à avoir un petit stresse au creux du ventre, comme un pincement, un début d'angoisse vite étouffé. L'angoisse revient le cinquième jour, un peu plus grande, un peu plus grosse. Le sixième jour, le cerveau commence à échafauder des plans, certains plausibles, d'autres carrément pas. Après une semaine on laisse place à la panique. On passe la journée en se disant "ni pense plus, c'est quand on arrête d'attendre les choses qu'elles arrivent." Bien sûr on ne pense qu'à ça. Et puis, n'y tenant plus on en parle à quelqu'un. Pas à sa mère évidemment, on essaye d'éviter les questions auxqu
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